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Cornelius Krieghoff, Cabane à sucre au Canada (1849), Bibliothèque et Archives Canada

Le printemps est à nos portes, c’est donc le temps des sucres! D’une durée de 4 à 6 semaines, cette période de l’année est une tradition bien ancrée dans la culture québécoise. On compte environ 430 cabanes à sucre dans la province, plusieurs étant ouvertes à l’année. Pas surprenant qu’il s’agisse d’une activité incontournable autant pour les locaux que les touristes! Voici 5 faits intéressants reliés à l’histoire des produits d’érable et son industrie.

1. Une tradition d’origine autochtone

Bien avant l’arrivée des Européens, les Premières nations recueillaient l’eau d’érable en pratiquant une entaille dans le tronc d’un arbre à l’aide d’un tomahawk. Ils y fixaient un copeau de bois afin de l’acheminer dans un récipient d’écorce. Jacques Cartier fut probablement le premier témoin de ce savoir-faire. Avec ses compagnons, il coupa un arbre qui ressemblait à un noyer. Selon lui, l’eau d’érable avait le goût d’un bon vin. Avec l’arrivée des missionnaires catholiques, les témoignages se sont multipliés vers la fin du XVIIe siècle. Le récollet Gabriel Sagard va jusqu’à qualifier l’eau d’érable comme un breuvage qui fortifie.

2. Louis XIV et la passion du sucre

Sous le règne de Louis XIV, l’exportation du sucre d’érable en France coïncide avec le développement de l’esclavage et du commerce du sucre de canne dans les Caraïbes. Il faut savoir qu’à l’époque, cette denrée était principalement réservée à Sa Majesté ainsi qu’à ses convives. Le Roi Soleil allait jusqu’à cadenasser le sucrier étant le seul à en posséder la clé. Il raffolait aussi des dragées de sucre d’érable que lui envoyait Agathe de Saint-Père, une manufacturière de Montréal.

3. L’origine des cabanes à sucre

Au tournant du XIXe siècle, les techniques d’exploitation de l’eau d’érable évoluent. Les incisions à la hache ne sont plus pratiquées sur les arbres. Le seau de bois va faire place à la chaudière en métal. Avec le perfectionnement des équipements, la construction d’abris est nécessaire afin d’éviter les pertes de chaleur lors de l’ébullition de l’eau d’érable. C’est ainsi que les premières cabanes à sucre voient le jour. Les artisans pouvaient désormais accueillir fièrement des visiteurs chez « eux ».

4. L’or blond du Québec

Vers les années 1950, les produits de la cabane à sucre sont vendus dans plusieurs supermarchés du Québec. Le beurre d’érable est inventé et commercialisé. Occupant la table à manger de plusieurs familles, le sucre d’érable est remplacé par le sirop d’érable. Il fait depuis partie intégrante de la culture culinaire québécoise.

5. La technologie au service de l’acériculture

L’invention du système de réseau de tubulures, composé de tuyaux de plastiques reliés à des pompes, facilite grandement le travail des producteurs au courant des années 1970. C’est à ce moment que la demande du marché international explose. Dix ans plus tard, l’apparition de l’osmose inversée, un système de purification de l’eau, permet à l’acériculture de devenir une activité économique importante pour la province.

Le sirop d’érable en quelques chiffres

De nos jours, le sirop d’érable du Québec est vendu à près de 60 pays, assurant 72 % de la production mondiale. Chaque année, c’est plus de 141 millions de livres de sirop qui sont consommés mondialement et plus d’un demi-litre de sirop d’érable qui est consommé par habitant au Québec. Il faut dire qu’on aime ça se sucrer le bec!

Sources : 

https://www.museedelhistoire.ca/cmc/exhibitions/tresors/barbeau/mbf0100.html
https://erableduquebec.ca/a-propos/histoire/
http://www.legrandtour.fr/fr/module/99999648/186/extrait-louis-xiv-et-la-passion-du-sucre
http://www.biographi.ca/fr/bio.php?id_nbr=1645
http://ppaq.ca/lorganisation/production/statistiques/
http://ppaq.ca/lorganisation/production/statistiques/